As Immense as the Sky / Aussi vaste que le ciel
Statement
The way we experience the passing of time shapes our relationship to and understanding of our immediate world. My awareness of time comes from an overlapping of two distinct approaches – one is that of a linear path that extends in both directions from the present, and another one that is recurrent and cyclical. This intersection of world views has been part of my upbringing, a result of being born into a family both Western and Indigenous.
Contemplating time and the countless cycles of life that have recurred around the ancient mistassini (monoliths), sputinas (buttes), wiyacahk (canyons) and ayeakow awacha (dunes) of Turtle Island led to the development of As Immense as the Sky. These thoughts left me in a state of wonderment, but also stirred within me a fearful apprehension of our permanent and collective impact upon our beautiful world.
To confront this fear, I sought wisdom in the places of ancestral life, listening to the truths of relatives, Elders, friends and peoples who have traversed this land before me. At the social, cultural and environmental contact zones of my Indigenous and European ancestors I set out to study and collect their knowledge and to animate and re-tell it in a personally transformative process through photography
Many places I visited hold particular meaning for my direct ancestors as they are sites of significant moments in their lives; I was drawn to the sites of ancient stories across central and southern Saskatchewan and to the shores of early settlement in Ontario and Newfoundland. My aim was to reconnect with those who came before me as a way of introducing myself to the land on which they lived.
I came to see these landscapes as immense time capsules of buried knowledge. As Immense as the Sky is about walking these ancient paths, experiencing the diversity of panoramas, and learning about my ancestors’ wisdom.
The resulting images are a blend and collapse of time into the present. The stories of kayas (long ago) and the foreboding whispers of the future intertwine my body with the land, in the hope that we all maintain a long-term ecological equilibrium with the world around us.
Bio
Meryl McMaster was born and is currently based in Ottawa, Canada. Her family is from Red Pheasant First Nations in Saskatchewan and she is a member of the Siksika First Nation in Alberta. She earned a BFA in Photography from OCAD University in Toronto (2010). Known for her large-format self-portraits that have a distinct performative quality, she explores questions of self through land, lineage, history, and culture, with specific reference to her mixed Plains Cree European ancestry. McMaster’s work has been included in solo and group exhibitions throughout Canada and abroad, including the National Gallery of Canada (Ottawa, ON), Ryerson Image Centre (Toronto, ON), Australian Centre for Photography (Sydney, AUS), Smithsonian’s National Museum of American Indian (New York, NY), Art Gallery of Ontario (Toronto, ON), Museum of Contemporary Native Arts (Santa Fe, NM), Montreal Museum of Fine Arts (Montreal, QC), and the Ikon Gallery (Birmingham, UK). Her awards include the Scotiabank New Generation Photography Award (2018), REVEAL Indigenous Art Award (2017), Eiteljorg Contemporary Art Fellow Award (2013), Charles Pachter Prize for Emerging Artists (2012), Canon Canada Prize (2010), OCAD U Medal (2010) and was shortlisted for the Louis Roederer Discovery Award (2019) and longlisted for the 2016 Sobey Art Award. Her work is widely represented in collections of the National Gallery of Canada, Art Gallery of Ontario, Eiteljorg Museum, Montreal Museum of Fine Arts, Museum London, Nelson-Atkins Museum of Art, Ottawa Art Gallery, Canadian Museum of History, National Museum of American Indian.
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Aussi vaste que le ciel
Date de l’exposition : du 5 mars au 17 avril 2021
Démarche artistique
Notre façon de sentir le passage du temps influence notre relation avec le monde qui nous entoure et la compréhension que nous en avons. Ma conscience du temps découle dub chevauchement de deux approches distinctes : d’une part se trouve la trajectoire linéaire qui va dans les deux directions à partir du présent, d’autre part, il y a la temporalité récurrente et cyclique. Cette croisée des visions du monde fait partie de mon éducation, étant issue d’une famille à la fois occidentale et autochtone.
La contemplation du temps et des innombrables cycles de la vie qui se sont répétés autour des anciens mistassini (monolithes), sputinas (buttes), wiyacahk (canyons) et ayeakow awacha (dunes) de l’Île de la Tortue a mené à la création d’Aussi vaste que le ciel. Ces réflexions m’ont laissée dans un état d’émerveillement, mais ont aussi suscité chez moi une terrible appréhension de notre impact permanent et collectif sur notre monde magnifique.
Pour affronter cette peur, j’ai cherché la sagesse dans des lieux de vie ancestraux, j’ai écouté les vérités de membres de ma famille, d’Aînés, d’amis et de personnes qui ont parcouru cette terre avant moi. Dans les zones de contacts sociaux, culturels et environnementaux de mes ancêtres autochtones et européens, j’ai entrepris d’étudier et de recueillir leur savoir, puis de l’animer et de le raconter dans un processus personnellement transformateur, au moyen de la photographie.
De nombreux endroits que j’ai visités ont une signification particulière pour mes ancêtres directs, car ce sont des lieux liés à des moments importants de leur vie. J’ai été attirée par des lieux de récits anciens, dans le centre et le sud de la Saskatchewan et sur les berges ayant accueilli les premières colonies, en Ontario et à Terre-Neuve. Mon objectif consistait à renouer avec ceux et celles qui sont venus avant moi pour faire connaissance avec la terre sur laquelle ces personnes ont vécu. J’en suis venue à voir ces paysages comme d’immenses capsules temporelles de savoir enfoui. Aussi vaste que le ciel consiste à suivre ces anciens parcours, à découvrir la diversité des panoramas et à prendre conscience de la sagesse de mes ancêtres.
Les images réalisées représentent l’amalgame et l’évanouissement du temps dans le présent. Les histoires de kayas (d’autrefois) et les inquiétants chuchotements de l’avenir entremêlent mon corps à la terre, dans l’espoir que nous maintiendrons tous un équilibre écologique à long terme avec le monde qui nous entoure.
Biographie
Meryl McMaster est née à Ottawa, au Canada, et y est actuellement installée. Elle vient d’une famille de la Première Nation de Red Pheasant de la Saskatchewan et est member de la Première Nation des Siksika de l’Alberta. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts spécialisé en photographie de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario, à Toronto (2010). Connue pour ses autoportraits de grandes dimensions ayant une grande qualité performative, elle explore les questions du soi à travers la terre, les origines, l’histoire et la culture en faisant référence à son ascendance mixte crie des plaines et européenne. Les œuvres de Meryl McMaster ont été présentées dans des expositions individuelles et collectives au Canada et à l’étranger, y compris au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa, Ontario), au Ryerson Image Centre (Toronto, Ontario), à l’Australian Centre for Photography (Sydney, Australie), au Smithsonian’s National Museum of American Indian (New York, N.Y.), au Musée des beaux-arts de l’Ontario (Toronto, Ontario), au Museum of Contemporary Native Arts (Santa Fe, Nouveau-Mexique), au Musée des beaux-arts de Montréal (Montréal, Québec) et à l’Ikon Gallery (Birmingham, Royaume-Uni). Elle a notamment reçu les prix suivants : Prix nouvelle génération de photographes de la Banque Scotia (2018); Prix en art autochtone REVEAL (2017); Eiteljorg Contemporary Art Fellow Award (2017); Eiteljorg Contemporary Art Fellow Award (2013); Prix Charles Pachter pour les artistes de la relève (2012); Prix Canon Canada (2010); Médaille de l’OCAD U (2010). Elle a de plus été finaliste pour le Prix Découverte Louis Roederer (2019) et en nomination pour le Prix Sobey pour les arts (2016). Son travail est largement représenté dans les collections du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée des beaux-arts de l’Ontario, de l’Eiteljorg Museum, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Museum London, du Nelson-Atkins Museum of Art, de la Galerie d’art d’Ottawa, du Musée canadien de l’histoire et du National Museum of American Indian.